Beaucoup s'interrogent sur l'impact durable de la crise sur l'économie. Récemment, McKinsey a publié un excellent article qui aborde un certain nombre d'implications immédiates ou à long terme sur le secteur de la construction de l'après-crise.
La construction est un secteur très soumis aux cycles économiques: construire ou rénover nécessitent d’investir, et quand la confiance baisse (incertitude sur les revenus), l’impact est conséquent que ce soit en résidentiel ou en tertiaire.
Court terme
Digitalisation accélérée > collaboration efficace avec les équipes à distance (chantier ou télétravail), accélération au passage au BIM, mise en avant des canaux de vente en ligne.
Moins de « flux tendu » et constitution de stocks pour obtenir des marges de manœuvre.
Long terme
Concentration du secteur, pour supporter le niveau d’investissement pour une nécessaire transformation (IT, R&D, équipes …)
Intégration verticale dans un secteur très fragmenté (pour mieux tirer avantage d’une meilleure standardisation et des gains de productivité offertes notamment par la construction hors site). Bonus intéressant: la construction industrialisée permet de mieux contrôler les conditions de travail.
Encouragement de conception plus économe et offrant un meilleur confort de logements (espaces verts, qualité de l’air).
Il faut s'attendre à des changements à la fois chez les concepteurs et constructeurs de logements, fabricants et distributeurs du matériel.
Même si aujourd’hui c’est difficile de se projeter, la crise de 2008 avait mis en avant une grosse différence de performance entre sociétés plus ou moins performantes (voir le graphique ci-contre), on devrait probablement voir le même type de variation en 2021 et après suite à la crise actuelle .
L'article est accessible en totalité ici : site McKinsey
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